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Planification urbaine afin de réduire la trace de carbone des villes

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Des chercheurs de l’Université de Grenade et de l’Université Polytechnique de Madrid ont mise au point une nouvelle méthodologie pour étudier l’impact du design urbain dans les émissions de gaz à effet de serre générées par les villes

Une recherche conjointe de l’Université de Grenade et de l’Université Polytechnique de Madrid est parvenue à créer une méthode afin d’évaluer l’influence des stratégies de planification urbanistique sur les émissions de carbone associées aux villes. Les chercheurs, grâce à une approche innovatrice, ont inclus l’impact environnemental des réseaux et des services publics, dont le design est conséquence directe des conditionnements de planification urbaine, qui a été traditionnellement contourné dans l’évaluation de l’impact environnemental. Entre autres, on a considéré le réseau de d’approvisionnement en eau, le système de ramassage de résidus et le réseau d’éclairage public. Les résultats obtenus mettent en évidence la contribution considérable de ces éléments à l’impact environnemental sur les zones urbaines au cours de leur cycle de vie.

Les villes représentent le pôle majeur mondial d’émission de dioxyde de carbone (CO2), un des gaz à effet de serre contribuant au réchauffement global. Réduire les émissions de carbone est une question prioritaire dans l’agenda de l’Union Européenne, spécialement après le dernier sommet sur le climat célébré à Paris, au cours duquel on a accordé un engagement mondial pour maintenir l’augmentation de la température globale au-dessous de deux degrés centigrades.

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Selon des estimations de l’ONU, en 2050 deux tiers de la population mondiale résidera dans des zones urbaines, avec les défis sociaux et environnementaux que cela représente. Le développement durable de zones urbaines en expansion suppose un défi quant à la rédaction de politiques urbaines au niveau territorial, étatique et mondial.

La planification urbaine constitue un des instruments le plus puissants pour mitiger l’impact environnemental des villes et réduire leur contribution au réchauffement global. Traditionnellement, dans les disciplines responsables de décider la forme et la distribution de la ville, on n’incluait pas des critères de développement durable ni les conséquences environnementales dérivées de l’utilisation des services publics de la part de leurs habitants, malgré que ces services soient essentiels pour le bienêtre des citadins et pour le développement de la zone.

Les émissions de carbone associées à l’utilisation de la ville proviennent d’édifices et installations urbaines et de services publics. Les auteurs de l’étude se sont centrés sur l’étape d’utilisation/opération de ces éléments et pas sur la construction, étant donné que c’est leur utilisation qui représente l’impact environnemental majeur.

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Structure du modèle développé dans l’étude

Cette méthodologie suppose une aide pour le design de plans urbanistiques et les stratégies de régénération urbaine en fonction de critères de développement durable. Les auteurs soulignent qu’il est nécessaire de continuer d’approfondir dans l’étude du rôle des services publics dans l’empreinte de carbone des villes pour le développement de politiques énergétiques et environnementales plus effectives. Dans le modèle développé, on calcule en premier lieu la consommation d’énergie associée à la phase opérative de l’édifice, tenant compte des utilisations finales suivantes : systèmes de climatisation, éclairage, équipement domestique, eau chaude sanitaire et ascenseurs. Pour l’infrastructure urbaine, on considère la consommation énergétique des installations publiques (éclairage public et système de pression de l’eau) et la consommation de combustible du service municipal de ramassage de résidus. En dernier lieu, la consommation de ressources se transforme en émissions de carbone moyennant l’application de facteurs de conversion nationaux, ce qui permet de différencier trois niveaux de gestion dans le procédé de calcul : domestique, municipal et national.

Les conclusions de cette étude, qui ont été publiées dans la revue Energy and Buildings, supposent une contribution à la littérature existante sur l’impact environnemental associé au développement urbain, et soulignent l’importance d’adopter une perspective multidisciplinaire dans son évaluation.

Tel que le signalent les auteurs de ce travail, « cette méthodologie aide à la prise de décisions sur des stratégies et des politiques en rapport avec le développement urbain. Construire des villes avec un développement durable et plus d’habitants est la responsabilité des agents impliqués dans la formulation de nouvelles politiques, mais aussi de chercheurs, de professionnels du secteur et, en définitive, de tous les citadins ».

Référence bibliographique :

Pacheco-Torres, R., Roldán, J., Jadraque-Gago, E., Ordóñez, J. (2017). Assessing the relationship between urban planning options and carbon emissions at the use stage of new urbanized areas: A case study in a warm climate location. Energy and Buildings, 136:73–85. doi: 10.1016/j.enbuild.2016.11.055

Contact :

Eulalia Jadraque Gago

Département d’Ingénierie de la Construction et de Projets d’Ingénierie. E.T.S. d’Ingénierie des Routes, Canaux et Ports.

Téléphone : 958241351

Courriel : ejadraque@ugr.es

Bonifacio Javier Ordóñez García

Département d’Ingénierie de la Construction et de Projets d’Ingénierie. E.T.S. d’Ingénierie des Routes, Canaux et Ports.

Téléphone: 958249438

Courriel : javiord@ugr.es