Inicio / UGRDivulga

Les cent entreprises les plus internationales du monde offrent plus d’information environnementale que leurs concurrents, mais contaminent plus

Versión en inglés: http://sl.ugr.es/09IO

Versión en español: http://sl.ugr.es/09IM

Une étude de l’Université de Grenade analyse les données de plus de 16.000 entreprises de différents pays et activités, et compare les cent entreprises les plus internationales du monde à leurs industries depuis 2006 jusqu’à 2012

Une étude de l’Université de Grenade (UGR) a révélé que les cent entreprises les plus internationales du monde contaminent plus par employé que leurs secteurs industriels respectifs. Cependant, ces cent multinationales développent aussi plus d’études environnementales volontaires que la moyenne de leurs industries respectives.

Ce travail, publié dans Academy of Management Perspectives, l’une parmi les dix meilleures revues de recherche au monde dans le domaine des affaires, analyse les données de plus de 16.000 entreprises de différents pays et activités, afin de comparer les cent entreprises les plus internationales du monde avec la moyenne de leurs industries depuis 2006 jusqu’à 2012, et avec un échantillon de cent entreprises similaires à chacune des multinationales, bien que moins internationalisées, que les chercheurs identifient grâce à un procédé dénommé « matched pairs ».

Les résultats obtenus mettent en question la perception traditionnelle selon laquelle entreprises plus soigneuses dans le domaine environnemental sont celles qui fournissent le plus d’information sur leur situation à ce sujet.

« Il semble que la pression sociale sur les entreprises les plus internationales, qui sont généralement des multinationales portant des marques assez connues dans le monde entier, les a menées à fournir plus d’information sur leur impact, mais cela n’a pas été suffisant pour une amélioration appréciable de celui-ci », explique le professeur d’Organisation d’Entreprises Alberto Aragón, directeur de la recherche. Le travail laisse le débat ouvert sur les facteurs qui poussent les entreprises internationales à fournir plus d’information sur elles-mêmes.

Les changements climatiques et la pollution des villes sont quelques-uns parmi les facteurs qui ont mené à prêter attention au rapport des entreprises à l’environnement. Les entreprises internationales qui réalisent leurs ventes et leur production dans différents pays ont fait l’objet d’une controverse spéciale.

D’une part, les entreprises internationales ont une répercussion plus large que les entreprises locales. Mais, en même temps, elles peuvent profiter de leurs possibilités pour se camoufler derrière des législations ou des sociétés moins exigeantes. Les entreprises ont répondu à ces doutes avec de propres études environnementales, proclamant leurs progrès en la matière.

Certains collectifs écologiques ont exprimé leur préoccupation quant aux résultats du travail, ainsi que leurs soupçons sur la possibilité que les entreprises les plus connues fournissent de l’information environnementale afin de faire croire que le sujet les intéresse, mais sans s’engager réellement à réaliser des progrès dans ce domaine.

Nuria Hurtado, également auteure de cette recherche, signale que « ces collectifs se sont également référé à la possibilité que certaines parmi ces entreprises internationales soient en train de développer le dénommé « green-washing », consistant en des réalisations symboliques qui les font paraître plus respectueuses avec l’environnement de ce qu’elles le sont en réalité ».

Par contre, les associations d’entrepreneurs ont signalé que les résultats démontrent un clair engagement de transparence des entreprises internationales. En outre, ces associations insistent sur les difficultés pour développer des pratiques avancées dans le domaine environnemental quand la législation est différente dans chaque pays et que les gouvernements ne sont pas arrivés à harmoniser une législation de référence claire.

Référence bibliographique :

Aragon-Correa, J.A., Marcus, A., Hurtado-Torres, N.E., 2016: The Natural Environmental Strategies of International Firms: Old Controversies and New Evidence on Performance and Disclosure. Academy of Management Perspectives,Vol. 30, Nº 1, pp. 24-39. http://dx.doi.org/10.5465/amp.2014.0043

Image adjointe :

alberto aragón

Sur la photo, le professeur d’Organisation d’Entreprises de l’UGR Alberto Aragón, un des auteurs de ce travail.

Contact :

Juan Alberto Aragón Correa

Département d’Organisation d’Entreprises de l’UGR

Téléphone : 958 243705

Courriel : jaragon@ugr.es

Étiquette : Département d’Organisation d’Entreprises